Montréal, le 19 avril 2024
Portrait des jeunes ayant été placés sous les services de la protection de la jeunesse et leurs défis en emploi
Ce rapport brosse un portrait de la situation en emploi des jeunes entre 16 et 24 ans ayant été placés sous les services de la protection de la jeunesse au Québec, ainsi que des défis rencontrés dans leur parcours d’insertion sociale et professionnelle. Il a été réalisé par les volets Emploi et entrepreneuriat et Santé et bien-être de la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec pour le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale.
La recherche à la base de ce rapport mobilise un devis méthodologique mixte qui combine les données quantitatives de l’Étude longitudinale sur le devenir des jeunes placés (EDJeP) – représentatives des parcours de 1 136 jeunes ayant connu un placement régi par les services de la protection de la jeunesse –, et des données qualitatives originales collectées pour ce projet au moyen d’entretiens menés auprès de 30 jeunes parmi eux et elles.
Quelques faits saillants du rapport:
- Le tiers des jeunes de l’EDJeP se retrouve dans la catégorie « ni en emploi, ni aux études, ni en formation » (NEEF) à 21 ans, alors que dans la population générale du même âge, ce taux se situe à près de 10 % .
- Envisager une variété d’outils et de services mieux adaptés à une période de vie précise permetrait de mieux sécuriser la réussite de leurs parcours scolaires.
- Chez les jeunes de l’EDJeP, on observe des parcours d’emploi fortement instables, temporaires et précaires : ces travailleurs et travailleuses occupent majoritairement des emplois sous-qualifiés, dans des secteurs caractérisés par de bas salaires et de faibles protections, tels que le commerce de détail, la vente et la restauration.
- Les jeunes de l’EDJeP sans diplôme d’études secondaires sont 5,3 fois plus à risque de se retrouver dans la catégorie NEEF
- Chez les jeunes de l’EDJeP, plus la situation d’habitation est précaire (instabilité résidentielle ou expérience d’itinérance) et durable, plus les participants et participantes sont représentés dans la catégorie NEEF.
Il ressort notamment de cette vaste étude que, pour les jeunes, une offre de services humaine, sensible, flexible et personnalisée est primordiale. Comme leurs expériences avec les services sociaux, et plus spécifiquement les services de la protection de la jeunesse, n’ont pas toujours favorisé leur autonomie, leur bien-être ou l’avancement de leur parcours, certains et certaines vivent de la réticence à se tourner vers des organisations spécialisées en employabilité.
Lien vers le rapport complet ici
Dans les médias:
- Articles:
- Le tiers dans un cul-de-sac professionnel, selon une nouvelle étude: Katia Gagnon, La Presse, 19 avril 2024.
- New study | A third of ex-young people placed by the DPJ in a professional cul-de-sac: Actual News Magazine, 19 avril 2024.
- Diplomation, formation et emploi : les jeunes de la DPJ fortement désavantagés: Flavie Sauvageau, ICI Québec, Radio-Canada. 19 avril 2024.
- Le tiers des jeunes qui ont été placés par la DPJ sans emploi et scolarité à 21 ans: Émile Bérubé-Lupien, Noovo Info, 19 avril 2024.
- Les enfants de la DPJ obtiennent moins leur diplôme d’études secondaires: Jacob Serebrin, Le Devoir, 20 avril 2024.
- No school, no job for many Quebecers who received youth protection services: study: Joe Bongiorno, CBC News, 20 avril 2024.
- Quebecers who were in youth protection less likely to graduate, be employed: study: Jacob Serebrin, The Gazette, 21 avril 2024.
- Quebecers who were in youth protection less likely to graduate, be employed: study: Jacob Serebrin, CTV News, 21 avril 2024.
- Les enfants de la DPJ obtiennent moins leur diplôme d’études secondaires: Jacob Serebrin, Le Droit, 21 avril 2024.
- Au moins 75 % des jeunes suivis par la DPJ de la région évitent le déracinement: Véronique Duval, ICI Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Radio-Canada, 25 avril 2024.
- Reportages:
- Le parcours professionnel des ex-placés de la DPJ dans une impasse: Reportage de Diana Gonzalez à Ça nous regardes, Radio-Canada, 19 avril 2024.
- Enfants de la DPJ : fort taux de décrochage: Reportage de Gabrielle Proulx au Téléjournal Montréal, 19 avril 2024.
- Entrevues:
- Les jeunes de la DPJ moins outillés pour la vie professionnelle: Entrevue par Éric Gagnon à Info-réveil, Radio-Canada Bas-Saint-Laurent, 19 avril 2024.
- Des difficultés dans le domaine de l’emploi pour les jeunes placés sous la DPJ: Entrevue par Alex Boissonneault à Première Heure, Radio-Canada Québec, 19 avril 2024.
- Défis en emploi pour les jeunes des services de la protection de la jeunesse: Entrevue par Mélanye Boissonnault à Les matins d’ici, Radio-Canada Ottawa-Gatineau, 19 avril 2024.
- Enfants placés à la DPJ : un après difficile: Entrevue par Yasmine Adbelfadel à QUB, 19 avril 2024.
- Résultats de recherche inédits : portraits des jeunes placés et leurs défis: Entrevue par Nicholas Bergeron à Boréale 138, Radio-Canada Côte-Nord, 19 avril 2024.
- Protection de la jeunesse: Entrevue par Doris Labrie à Pour faire un monde, Radio-Canada Saskatchewan, 24 avril 2024.
- Les jeunes de la DPJ moins outillés pour la vie professionnelle: Entrevue par Jérémie Laniel à L’actuel, Radio-Canada Manitoba, 24 avril 2024.
- Protection de la jeunesse: Entrevue par Isabelle Ménard à Dans la mosaïque, Radio-Canada Toronto, Windsor, 24 avriil 2024.
- Équité et protection de la jeunesse avec Martin Goyette: Entrevue par Bruno Lelièvre à Au cœur du monde, Radio-Canada Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, 24 avril 2024.
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Montréal, le 13 juin 2022
Itinérance, judiciarisation et marginalisation des jeunes ex-placés au Québec
Le partenariat EDJeP, dirigé par la Chaire de recherche sur l’évaluation des actions publiques à l’égard des jeunes et des populations vulnérables (CREVAJ) de l’École nationale d’administration publique (ENAP) rend publics les nouveaux résultats de sa grande étude longitudinale sur le devenir des jeunes placé.e.s au Québec sur les enjeux de l’instabilité résidentielle et de l’itinérance des jeunes ex-placés à 21 ans.
Les résultats de notre plus récent rapport analysant les données de la vague 3 d’EDJeP montrent notamment que plus du tiers des jeunes avec un parcours étendu en protection de la jeunesse connaissent au moins un épisode d’itinérance dans les premières années suivant leur sortie de placement. Une proportion substantielle (36,6 %) de ceux qui ont connu au moins un épisode d’itinérance rapportent également une durée d’épisode supérieure à un mois. Les jeunes ayant eu au moins une expérience d’itinérance ont nettement plus tendance à rapporter avoir connu des problèmes de santé mentale (53 % vs 33 % pour les jeunes en stabilité résidentielle).
Le placement en famille d’accueil s’avère être un important facteur de protection et de stabilisation pour les jeunes. Ceux et celles qui terminent leur placement en famille d’accueil ont nettement moins tendance que les autres jeunes à connaître un épisode d’itinérance depuis leur sortie de placement (18,5 % contre 44,3 %). De plus, les jeunes ayant eu des trajectoires de placement plus instables (nombre de déplacement) ont davantage tendance à connaître de l’itinérance après leur placement.
Finalement, les expériences d’itinérance des jeunes sont associées à une importante judiciarisation. Nos données montrent que 44 % des jeunes qui avaient connu une situation d’itinérance en vague 3 rapportaient avoir été arrêté par la police dans les 12 derniers mois contre 25 % des jeunes en situation de stabilité résidentielle. Par ailleurs, 21,4 % des jeunes qui avaient connu de l’itinérance en vague 3 rapportaient être allé en prison depuis leur sortie de placement, contre 8 % et 6 % pour les jeunes en situation d’instabilité et de stabilité résidentielles.
Le développement et l’implantation d’un système de soutiens prolongé jusqu’à 25 ans, comme le recommandait déjà la Commission Laurent, s’avère crucial pour soutenir les jeunes ayant connu un parcours étendu en protection de la jeunesse à faire une transition harmonieuse vers l’autonomie adulte.
Consulter le rapport complet ici / Review the full report here
Dans les médias:
- Article :
- Le tiers des ex-jeunes de la DPJ ont connu l’itinérance: Alexandre Duval, Radio-Canada, 13 juin 2022.
- Entrevues :
- DPJ : les jeunes en centre jeunesse ont des besoins en santé mentale qui devraient être mieux couverts, dit Martin Goyette : Entrevue par Geneviève Petersen dans Les effrontées, QUB radio, 13 juin 2022.
- Une nouvelle étude en lien avec l’itinérance : Entrevue par Claude Bernatchez à Première Heure, Radio-Canada OHdio, 13 juin 2022.
- Les jeunes de la DPJ, « Peu outillés pour le monde extérieur» : Entrevue par Laurence Royer et Émile Bérubé-Lupien à Noovo info, 13 juin 2022.
- Radiojournal du 13 juin – 8 h 00 (5:15 minutes à 6:55 minutes) : Radio-Canada, 13 juin 2022.
- Québec : Itinérance pour un tiers des ex-jeunes de la DPJ : Entrevue par Alex Castonguay à Midi info, Radio-Canada OHdio,13 juin 2022.
- Le tiers des jeunes qui quittent la DPJ vivent un épisode d’itinérance : Entrevue par Guillaume Hubermont à Boréale 138, Radio-Canada OHdio, 13 juin 2022.
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Montréal, le 6 mai 2022
Rapport sur les jeunes participants au Programme Qualification Jeunesse
Le partenariat EDJeP, dirigé par la Chaire de recherche sur l’évaluation des actions publiques à l’égard des jeunes et des populations vulnérables (CREVAJ) de l’École nationale d’administration publique (ENAP), rend publics les nouveaux résultats de sa grande étude longitudinale sur le devenir des jeunes placé.e.s au Québec.
Les nouveaux résultats de l’étude EDJeP sur les jeunes participants au Programme Qualification des jeunes (PQJ) montrent que l’intervention du PQJ ne parvient pas, à elle seule, à faire une différence significative positive pour améliorer la situation que vivent de nombreux jeunes, sur plusieurs indicateurs importants de la vie adulte à 19 ans. Ces résultats portent sur la situation du PQJ au moment de la collecte de données en 2019.
Les résultats montrent que les jeunes qui prennent part au programme PQJ sont différents des jeunes qui n’y participent pas. Le programme vise spécifiquement les jeunes ayant les profils les plus complexes et les jeunes qui y participent sont bel et bien les jeunes dont les perspectives sont les plus sombres. Les critères de sélection du PQJ au moment de la collecte de données correspondent donc aux jeunes qui ont participé au programme.
Nos résultats peuvent s’expliquer « par la courte durée des programmes, qui n’englobent que partiellement la période de post-placement pendant laquelle ces jeunes sont particulièrement vulnérables ». Ainsi, il faut agir sur les conditions structurelles qui bloquent l’amélioration de la situation des jeunes, par exemple au Québec, les conditions générales du marché locatif avec la crise du logement en créant un continuum d’offres d’hébergement-logement avec suivi communautaire pour répondre aux besoins des jeunes.
De la même manière, pour améliorer la scolarisation pour les jeunes placés, un programme complet à cet égard doit prendre en compte à la fois les difficultés que les jeunes connaissent et les facteurs organisationnels et systémiques relatifs au système de soutien. Or, il est probable que le PQJ ne puisse à lui seul contrer ces difficultés organisationnelles et systémiques documentées.
Selon les données d’études menées à l’internationale, les programmes qui réussissent à faire une différence pour la vie des jeunes sont composés à la fois d’un accompagnement individualisé (comme celui du PQJ), mais aussi, et de manière intégrée, d’un suivi permettant l’accès et le maintien en logement-hébergement abordable et salubre et, avec un volet spécifique développé pour soutenir la scolarisation et l’emploi.
Le développement d’un programme de soutien multidimensionnel, dans la durée, avec une intensité qui prend en compte les besoins des jeunes est un élément crucial, tel que le recommande la Commission Laurent.
Vous trouverez ci-joint le lien vers le rapport complet:
Dans les médias:
- Les mesures pour aider les ex-jeunes de la DPJ insuffisantes, selon un rapport : Alexandre Duval, Radio-Canada, 6 mai 2022
- Radiojournal du 6 mai – 8 h 00 (5:00 minutes à 7:00 minutes) : Radio-Canada, 6 mai 2022
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Montréal, le 17 novembre 2020
Les effets des enjeux organisationnels sur la scolarisation des jeunes hébergés en centre de réadaptation
Le partenariat EDJeP dirigé par la Chaire de recherche du Canada sur l’évaluation des actions publiques à l’égard des jeunes et des populations vulnérables (CREVAJ) de l’École Nationale d’Administration Publique (ENAP) publie des résultats sur les effets des enjeux organisationnels sur la scolarisation des jeunes placés en centre de réadaptation.
Les nouveaux résultats montrent que des acteurs responsables de la scolarisation dans les « centres jeunesse » et des acteurs scolaires œuvrant sur les sites s’entendent pour dire que la priorisation de la réadaptation psychosociale se fait au détriment de la scolarisation pour les jeunes hébergés en centre de réadaptation. Plusieurs constats spécifiques sur les entraves à la collaboration entre ces deux milieux, et complémentaires aux propos de la Commission Laurent, sont mis en exergue dans le rapport.
Soulignons entre autres une articulation inadéquate des différentes lois des services sociaux (LSSSS, LPJ, LSJPA) et de la loi sur l’instruction publique (LIP). La prédominance de la loi de la protection de la jeunesse fait obstruction à la loi sur l’instruction publique et brime, dans certaines circonstances, le droit à l’éducation garanti par l’article 28 de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies.
Ce rapport met également en lumière la tendance des deux systèmes à travailler en silo, ce qui constitue une barrière supplémentaire au processus d’intervention alors que les expertises des deux milieux pourraient être complémentaires.
Vous trouverez ci-joint les communiqués de presse relatif à ce sujet ainsi que le lien vers le rapport complet:
Communiqué de presse / Press release
Dans les médias:
DPJ | La scolarisation des jeunes passe en deuxième, selon une étude : Katia Gagnon, La Presse, 17 novembre 2020.
Montréal, le 9 novembre 2020
L’analyse des coûts et des bénéfices économiques de la mise en œuvre au Québec d’un programme complet et systématique d’un soutien à la transition à la vie adulte
Le partenariat EDJeP dirigé par la Chaire de recherche du Canada sur l’évaluation des actions publiques à l’égard des jeunes et des populations vulnérables (CREVAJ) de l’École nationale d’administration publique (ENAP) rend public un rapport de haute importance sur une analyse des coûts et des bénéfices économiques de la mise en œuvre au Québec d’un programme complet et systématique d’un soutien à la transition à la vie adulte pour les jeunes de la DPJ après 18 ans.
Le Québec est actuellement l’une des seules juridictions au Canada à ne pas avoir mis en place un tel système de soutien pour accompagner les jeunes sortant de placement après 18 ans. Nos résultats publiés aujourd’hui confirment ceux des études internationales qui arrivent toutes à la même conclusion : Investir dans des mesures de soutien après le placement serait pourtant un choix économiquement avantageux pour l’État.
S’appuyant sur les projections des effets observés en Californie où, depuis 2012, les jeunes ont l’option volontaire de demeurer dans le système de protection de la jeunesse jusqu’à 21 ans. Notre analyse démontre en effet qu’un tel programme au Québec engendrerait des coûts estimés à 146 millions, alors que l’estimation très conservatrice des bénéfices attendus se situe entre 154 et 254 millions de dollars pour une cohorte annuelle de 2000 jeunes placés.
Les évaluations de ce type de programmes implantés en Californie et en France et les données québécoises d’EDJeP démontrent également que la continuité des services après 18 ans augmente la probabilité qu’un jeune obtienne un diplôme secondaire ou professionnel et intègre plus tard le marché de l’emploi. D’autres bénéfices, notamment en matière de diminution de la détresse psychologique et des épisodes d’itinérance que connaissent près de 20% des jeunes sortant de placement sont aussi attendus.
Dans le contexte des travaux de la Commission Laurent, ce rapport veut contribuer à la réflexion sur la construction d’un filet de sécurité pour soutenir les jeunes en sortie de placement.
Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse relatif à ce sujet ainsi que le lien vers le rapport « Étendre la protection de la jeunesse après 18 ans: une analyse coût-bénéfice ».
Communiqué de presse/ Press release
Dans les médias:
- La DPJ jusqu’à 21 ans | Une plus grande diplomation, moins d’itinérance: Katia Gagnon, La Presse, 9 novembre 2020.
- Prolonger la protection de la jeunesse: un bon investissement, selon une étude : Radio-Canada, 9 novembre 2020.
- Martin Goyette, professeur titulaire à l’ÉNAP et directeur du Partenariat sur le devenir des jeunes placés : Entrevue par Paul Arcand, 98.5 Montréal, 9 novembre 2020.
- Prolonger la protection de la jeunesse: entrevue avec Martin Goyette : Entrevue par Michel C. Auger, ICI Première, 9 novembre 2020.
- Soutenir les jeunes après 18 ans : Robert Dutrisac, Le Devoir, 11 novembre 2020.
- Les enfants de la DPJ | On n’est pas adulte quand on a 18 ans…: Agnès Gruda, La Presse, 12 novembre 2020.
- Transition à la vie adulte pour les jeunes de la DPJ | Discussion: Émission «Du côté de chez Catherine» avec Catherine Perrin, ICI Première, 15 novembre 2020.
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Montréal, le 11 Mai 2020
La pandémie de la Covid-19 et les besoins des jeunes sortant de placement.
Dans le contexte actuel de confinement dû à la COVID-19, plusieurs chercheurs, co-chercheurs ainsi que les jeunes du Comité jeunes EDJeP sont préoccupés par la situation et les besoins des jeunes sortant de placement et ceux qui vont sortir de placement durant cette crise sanitaire.
Le partenariat EDJeP dirigé par la Chaire de recherche du Canada sur l’évaluation des actions publiques à l’égard des jeunes et des populations vulnérables (CREVAJ) de l’École nationale d’administration publique (ENAP) rend publics de nouveaux résultats de sa grande étude longitudinale sur le devenir des jeunes placé(es) au Québec relatifs aux besoins des jeunes sortant de placement lors de la pandémie de la Covid-19.
Ces résultats montrent que cette crise impacte plusieurs sphères de vie des jeunes en transition à la vie adulte, et rend encore plus difficile l’accès au logement, augmente considérablement les risques liés aux problèmes de santé mentale chez les populations déjà vulnérabilisées, restreint la poursuite des études, complexifie l’accès à l’emploi et risque de forcer plusieurs jeunes à se placer dans des situations susceptibles de mener à une surjudiciarisation.
Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse relatif à ce sujet ainsi que le lien vers le rapport sur la pandémie et les besoins des jeunes sortant de placement.
Vous trouverez ci-joint les communiqués de presse relatif à ce sujet ainsi que le lien vers le rapport complet:
Communiqué de presse / Press release
Dans les médias:
- Quitter la DPJ en pleine pandémie : Katia Gagnon, La Presse, 11 mai 2020
- Covid-19 : il faut un moratoire pour les jeunes de la DPJ : The Conversation, 20 mai 2020
- Anxiété : Des jeunes laissés à eux-mêmes : Radio Canada, 17 mai 2020
- Sorties de placement à la DPJ : la Commission des droits avait sonné l’alarme : Katia Gagnon, La Presse, 12 mai 2020
- Les besoins des jeunes sortant de placement en pleine pandémie : Première heure avec Claude Bernatchez, Radio-Canada.
- Qu’arrive-t-il aux jeunes de la DPJ qui seraient normalement sur le point de quitter leurs foyers lorsqu’ils atteignent l’âge adulte? Les effrontés, Geneviève Petterson, QUB radio
- COVID 19 : Des Chercheurs réclament un moratoire sur les sorties de placement à la DPJ : Martin Goyette avec Paul Arcand, 98.5fm.ca.
Montréal, le 27 février 2020
Jeunes sortant du système de protection de l’enfance en France et au Québec : Faire face aux difficultés de transition vers la vie adulte via une association d’entraide
Une étude franco-québécoise (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire INJEP / Printemps CNRS – Université de Versailles-Paris Saclay/Chaire de recherche du Canada sur l’évaluation des actions publiques en faveur des jeunes et des populations vulnérables) publie un rapport de recherche sur l’engagement des jeunes ex-placés en France et au Québec dans les groupes d’entraide.
Pour Isabelle Lacroix, chercheuse responsable de l’étude : «les organismes de jeunes ex-placés contribuent directement à l’orientation des changements en protection de la jeunesse, en plus de constituer une source importante de soutiens affectifs et matériels pour les jeunes.»
Pour Martin Goyette, professeur et responsable de l’étude EDJeP, «les problèmes systémiques soulevés par la Commission Laurent doivent trouver une solution en mettant les jeunes au cœur des solutions. Or au Québec, le financement pour les organismes de jeunes ex-placés est quasiment inexistant, une aberration».
Vous trouverez ci-joint les communiqués de presse relatif à ce sujet ainsi que le lien vers le rapport complet:
Communiqué de presse / Press release
Dans les médias:
- L’importance des groupes d’entraide dans la transition à la vie adulte des jeunes placés : Entrevue avec Paul Arcand, 98.5 Montréal, 27 février 2020.
- La voix des ex-jeunes de la DPJ très peu entendue, selon une étude: Katia Gagnon, LaPresse, 28 février 2020.
Montréal, le 21 février 2020
Le rapport intitulé : Les coûts de la sous-scolarisation des jeunes placés démontre l’inexploitation de la scolarisation des jeunes placés pour l’économie québécoise.
« L’analyse de la 2e vague de données de l’EDJeP révèle qu’à l’âge de 19 ans, 24,8 % des jeunes de notre cohorte avaient obtenu un diplôme d’études secondaires, ou une équivalence, alors que ce taux s’élève 77, % chez l’ensemble des jeunes Québécois du même âge. Nous savons maintenant que le coût de la sous-scolarisation représente une perte économique potentielle de près de 370 millions de dollars pour cette cohorte sur l’ensemble de leur vie active. Et encore, les coûts des services sociaux associés à la sous-scolarisation comme ceux de la judiciarisation, de l’itinérance et la santé mentale, par exemple, ne sont pas pris en compte dans ce chiffre » – Martin Goyette, directeur de l’EDJeP
Vous trouverez ci-joint les communiqués de presse relatif à ce sujet ainsi que le lien vers le rapport complet:
Communiqué de Presse / Press Release
Évaluation du projet CLÉ : Une initiative de la Fondation du Centre jeunesse de la Montérégie en collaboration avec le CISSS de la Montérégie-Est
Initié en 2015 par la Fondation du Centre Jeunesse de la Montérégie, avec le CISSS de la Montérégie Est, le projet CLÉ vise à soutenir, financièrement et émotionnellement, la scolarisation postsecondaire des jeunes ayant vécu une expérience de placement par des bourses d’études d’une valeur mensuelle de 416 $ tout au long de leur parcours postsecondaire. Les boursiers sont également jumelés à un mentor – bénévole issu de la communauté – afin d’assurer un accompagnement hors des murs de l’école et de l’institution de la protection de la jeunesse.
Dans le cadre de l’évaluation du projet CLÉ, les étudiants du projet dressent un bilan très positif de ce dernier : la bourse leur a permis de réduire leur fardeau financier et de se concentrer sur leurs études. Les jeunes participants insistent sur le fait que l’aide financière seule n’est pas suffisante. Comme l’exprime l’une des boursières, pour soutenir la réussite scolaire, il faut « sentir qu’il y a une structure autour de soi, pas juste recevoir un chèque ». C’est pourquoi, une structure de soutien après 18 ans, comme le projet CLÉ, est tant appréciée par ses boursiers, car pour reprendre les mots de l’une d’entre-elle : « le projet CLÉ, ça met en lumière la force des individus, leur autodétermination ».
Vous trouverez ci-joint les communiqués de presse relatif à ce sujet ainsi que le lien vers le rapport complet:
Dans les médias:
- Le Projet Clé de la Fondation du Centre jeunesse de la Montérégie et du CISSS de la Montérégie-Est reçoit une excellente note de la Chaire de recherche du Canada : Sylvain Rochon, CJSO, 26 février 2020.
- Le centre de jeunesse de la Montérégie comme modèle de soutien aux jeunes placés : Juliette Poireau, TVRS, 25 février 2020.
- LE COÛT DE LA SOUS-SCOLARISATION DES JEUNES PLACÉS EST DE 370 M$ : Université du Québec, 24 février 2020.
- Le soutien à la scolarisation des jeunes placés : un investissement rentable pour le Québec : École Nationale d’Administration Publique, AMEQ, 24 février 2020.
- Les pertes économiques liées à la sous-scolarisation des jeunes de la DPJ : Bis Petitpas, Radio-Canada, 24 février 2020.
- La sous-scolarisation des jeunes de la DPJ coûte cher : Katia Gagnon, LaPresse, 21 février 2020.
- Selon la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, la réforme Barrette n’a pas tenu ses promesses et a eu des conséquences sur le droit des enfants : Paul Arcand, 98.5, 21 février 2020
- Le Projet Clé soutient la scolarisation des jeunes ayant été placés par la DPJ – Entrevue avec Krystel et Rosalie, qui profitent de ce programme : Paul Arcand, 98.5, 21 février 2020.
- Grave retard de la diplomation des jeunes de la DPJ. Martin Goyette, professeur : Claude Bernatchez, Radio-Canada. 21 février 2020.
- Les enfants de la DPJ sont sous-scolarisés : cela coûte cher à l’État ! : Geneviève Petterson, Qub Radio. 21 février 2020.
- Jean Earnest, CPAM Radio Uniq. 21 février 2020.
Montréal, Novembre 2019
Stabilité résidentielle, instabilité résidentielle et itinérance des jeunes quittant un placement substitut pour la transition à la vie adulte.
Nos résultats inédits pointent des enjeux systémiques importants pour les jeunes au sortir du placement : si la moitié des jeunes se retrouvent dans des situations stables au plan résidentiel (en moyenne 13 mois après la sortie du placement), près de 20% ont affirmé avoir vécu une forme d’itinérance visible depuis leur sortie de placement et près du tiers des jeunes sont en situation d’instabilité résidentielle. Les jeunes ayant connu au moins un épisode d’itinérance auraient davantage souhaité obtenir un soutien pour préparer la fin de leur placement que les autres jeunes. Aussi près de 45% des jeunes ont affirmé considérer leur situation résidentielle comme temporaire.
Situation d’occupation et stabilité résidentielle
Globalement, nos données indiquent aussi clairement que la stabilité résidentielle est associée à différents facteurs liés à la transition à la vie adulte. Près de 44 % des jeunes en situation de stabilité résidentielle étaient encore aux études lors de la vague 2 contre 27 % seulement pour les jeunes en situation d’instabilité résidentielle et de 15 % pour ceux qui ont vécu une situation d’itinérance. De la même façon, les proportions d jeunes qui ne sont ni aux études, ni au travail s’accroissent lorsque les jeunes ont vécu des situations d’itinérance.
Stabilité résidentielle en fonction du soutien interpersonnel probabilités prédites
Les soutiens interpersonnels peuvent jouer un rôle crucial dans la transition à la vie adulte des jeunes placés. Nous avons demandé aux participants de nommer jusqu’à cinq personnes desquelles ils sont proches et sur lesquelles ils peuvent compter. Le nombre de personnes nommées fournit ici un bon indicateur de l’étendue du réseau de soutien interpersonnel des jeunes. Ceux-ci ont en moyenne nommé trois personnes proches. Nos résultats démontrent que les jeunes qui déclarent avoir plus de personnes proches ont significativement plus tendance à être en situation de stabilité ou d’instabilité résidentielle qu’à avoir vécu une expérience d’itinérance visible (p < 0,01 dans les deux cas).
Notre étude démontre un lien entre sous-scolarisation des jeunes placés, l’instabilité lors du placement et le fait d’avoir connu au moins un épisode d’itinérance visible à la sortie du placement.
Vous trouverez ci-joint les communiqués de presse relatif à ce sujet ainsi que le lien vers le rapport complet:
Communiqué de presse / Press release
Dans les médias:
- Un enfant des services sociaux sur cinq vit une forme d’itinérance : Jean-François Nadeau, Le Devoir, 20 novembre 2019.
- De la DPJ à la rue : Katia Gagnon, 19 novembre 2019.
- À leur sortie du système à 18 ans, les jeunes de la DPJ se retrouvent parfois à la rue : Lia Lévesque, Le Devoir, 19 novembre 2019.
- DPJ : 20% des jeunes, après le placement, vivent une forme d’itinérance : Lia Lévesque, Le Droit, 19 novembre 2019.
- DPJ: un jeune sur cinq connaît un épisode d’itinérance après sa sortie du système : Lia Lévesque, Huffpost, 19 novembre 2019.
- Le placement par la DPJ mène à l’itinérance, conclut un rapport : François Carabins, MÉTRO, 19 novembre 2019.
- 20 % des jeunes qui ont été placés connaîtront la rue à l’âge adulte : Stéphane Bordeleau, Radio-Canada, 19 novembre 2019.
- Homelessness more likely for those who grow up in Quebec youth protection, study finds : Benjamin Singhler, CBC News, 19 November 2019.
- Après la DPJ, trop d’itinérance : Vincent Maisonneuve, Téléjournal de Radio-Canada, 20 novembre 2019.
- Un enfant des services sociaux sur cinq vit une forme d’itinérance : Jean-François Nadeau, Le Devoir, 20 novembre 2019.
- D’enfant de la DPJ à infirmière : Clara Loiseau, Journal de Montréal, 12 décembre 2020
Montréal, Juin 2019
2e rapport sommaire intitulé : Le rôle de l’instabilité des trajectoires sur les transitions à la vie adulte
Le 2e rapport sommaire intitulé : Le rôle de l’instabilité des trajectoires sur les transitions à la vie adulte détaillant les premiers résultats de l’Étude sur le devenir des jeunes placés peut être téléchargé en format PDF.
L’instabilité des placements est un enjeu majeur pour les jeunes en transition. Cette instabilité est étroitement reliée aux expériences scolaires des jeunes et affecte directement leurs perspectives d’avenir.
Vous trouverez ci-joint les communiqués de presse relatif à ce sujet ainsi que le lien vers le rapport complet:
Communiqué de presse / Press release
Faits saillants :
Les jeunes ayant connu plus d’instabilité ont jusqu’à deux fois moins de chance d’être en voie d’obtenir un diplôme d’études secondaire ou l’équivalent avant leur majorité. Ils ont aussi deux fois plus de probabilité de n’être ni aux études ni en emploi que ceux ayant connu un parcours plus stable. Cette réalité est particulièrement marquée chez les jeunes en centre de réadaptation, comparativement aux jeunes placés en famille d’accueil qui ont de meilleurs résultats scolaires.
Probabilité d’avoir obtenu ou d’être en voie d’obtenir le DES avant 18 ans
Dans les médias:
- Débordements dans la salle d’urgence de la jeunesse : Isabelle Paré, Le Devoir, 8 juin 2019.
- Et les enfants dans tout ça? : Mylène Moisan, Le soleil, 10 juin 2019.
- DPJ: des jeunes déplacés jusqu’à 50 fois : Katia Gagnon, La Presse Plus, 4 juin 2019.
- Plus de difficultés scolaires chez les enfants placés par la DPJ : Véronique Racine, Le Journal de Montréal, TVA Nouvelles, 4 juin 2019.
- Nathalie le midi – Entrevue avec Martin Goyette : Titulaire de la CREVAJ
- La revue de presse de Paul Arcand : 98.5 fm, audio fil du 4 juin.
- Trudeau le midi – Entrevue avec Martin Goyette : QUB radio, 4 juin 2019.
- Ségal le midi – Entrevue avec Martin Goyette : FM 93, 4 juin 2019.
- Gravel le matin – Entrevue avec Jessica Côté-Guimond : ICI Radio Canada, 3 mai 2019.
Montréal, Novembre 2018
1er rapport sommaire intitulé : La scolarisation, enjeu majeur pour les jeunes
Le 1er rapport sommaire intitulé : La scolarisation, enjeu majeur pour les jeunes détaillant les premiers résultats de l’Étude sur le devenir des jeunes placés peut être téléchargé en format PDF. Les principales figures du rapport sont aussi disponibles en version interactive sur cette page afin de vous permettre d’explorer les résultats plus en détails.
Vous trouverez ci-joint les communiqués de presse relatif à ce sujet ainsi que le lien vers le rapport complet:
Communiqué de Presse EDJeP / Press Release EDJeP
Dans les médias:
- Revisiter la jeunesse sous toutes ses facettes : Gabrielle Brassard-Lecours, Le Devoir, 26 janvier 2019.
- Ligue pour le bien-être de l’Enfance du Canada : E-NEWS, 6 décembre 2018.
- EDJeP : la scolarisation au centre du devenir des jeunes placé(e)s au Québec et en France : Rédaction Avant Première, 4 décembre 2018.
- La DPJ jusqu’à 21 ans? : Katia Gagnon, La Presse, 4 décembre 2018.
- Les jeunes placés ont un grand retard académique : TVA Nouvelles, 3 décembre 2018.
- Quel avenir pour les enfants de la DPJ ? : Katia Gagnon, La Presse, 3 décembre 2018.
La figure précédente rend compte du niveau scolaire pour l’année en cours des jeunes d’environ 17 ans. Les données pour les jeunes placés proviennent de l’Étude sur le devenir des jeunes placés (EDJeP), alors que les données pour les jeunes défavorisés et les jeunes en général proviennent de la vague E18 de l’Étude longitudinale sur le développement des enfants du Québec (ELDEQ).
La figure compare le niveau scolaire en cours des jeunes d’EDJeP avec le niveau scolaire des jeunes Québécois du même âge tel que mesuré dans l’ELDEQ. Lorsqu’ils avaient 17 ans, 75% de tous les jeunes de l’ELDEQ étaient inscrits en secondaire 5. Chez les jeunes issus de milieux défavorisés, cette proportion était nettement plus faible à 53,3%. Chez les jeunes placés participants à EDJeP, seuls 17,1% étaient inscrits en secondaire 5 au moment de la vague 1. Les jeunes placés participants à EDJeP sont non seulement systématiquement plus nombreux que les jeunes Québécois à être inscrits dans des niveaux inférieurs au secondaire 5, ils sont aussi systématiquement plus nombreux que les Québécois issus de milieux défavorisés. 19,2% des jeunes EDJeP n’avaient toujours pas dépassé le secondaire 2 au moment de la première vague. Cette proportion était de 2,2% chez tous les participants de l’ELDEQ et de 7,5% chez ceux issus uniquement de milieux défavorisés.
La figure précédente rend compte du retard scolaire des jeunes d’environ 17 ans. Les données pour les jeunes placés proviennent de l’Étude sur le devenir des jeunes placés (EDJeP), alors que les données pour les jeunes défavorisés et les jeunes en général proviennent de la vague E18 de l’Étude longitudinale sur le développement des enfants du Québec (ELDEQ).
La figure compare les participants EDJeP à ceux de l’ELDEQ. Lorsqu’ils avaient 17 ans, 79,8% des de tous les participants à l’ELDEQ n’avaient jamais doublé une année et cette proportion diminuait à 60% chez ceux issus de milieux défavorisés. Chez les jeunes placés participants à EDJeP, seuls 26,7% n’avaient jamais repris une année scolaire. 31% des jeunes EDJeP avaient déjà doublé une année comparativement à 13,4% des jeunes ELDEQ et 22% de jeunes ELDEQ issus de milieux défavorisés. 22,4% des jeunes EDJeP avaient déjà doublé deux années alors que les pourcentages étaient respectivement de 5,4% et 17,7% chez tous les participants ELDEQ et ceux issus de milieux défavorisés. Plus encore, près de 20% des jeunes EDJeP ont déjà doublé trois années ou plus, alors que ce n’est le cas que de 1,3% des jeunes ELDEQ. Chez les jeunes Québécois, ceux qui ont doublé une année sont une minorité et cela est aussi vrai chez les jeunes issus de milieux défavorisés, bien que ces derniers soient évidemment plus nombreux à avoir déjà doublé une année. Chez les jeunes placés, ceux qui n’ont jamais repris une année sont la nette minorité.
La figure précédente rend compte des réponses des jeunes à la question «Quel est le plus haut niveau de scolarité que tu désires atteindre»? Les données pour les jeunes placés proviennent de l’Étude sur le devenir des jeunes placés (EDJeP), alors que les données pour les jeunes défavorisés et les jeunes en général proviennent de la vague E18 de l’Étude longitudinale sur le développement des enfants du Québec (ELDEQ). Systématiquement, les jeunes placés visent des diplômes de niveaux inférieurs à ceux visés par l’ensemble des jeunes Québécois ou ceux issus des milieux défavorisés. Par exemple, 27,2% des participants à EDJeP disent vouloir faire des études universitaires, alors que ces pourcentages sont de 36,3% pour les Québécois défavorisés et de 54,5% pour l’ensemble des jeunes Québécois.
La figure précédente rend compte des pourcentages de jeunes participants à EDJeP ayant répondu «Entièrement d’accord» ou «D’accord» à la question «D’une façon générale, je suis satisfait(e) de mon expérience de placement». Les barres bleues représentent les pourcentages de jeunes satisfaits pour chaque groupe et les fourches rouges représentent les intervalles de confiance à 95%.
On remarque d’importantes variations dans les niveaux de satisfaction en fonction du type de placement des participants. Les jeunes les plus satisfaits sont ceux qui sont placés en famille d’accueil, qui sont 85% à dire qu’ils sont satisfaits. Les moins satisfaits sont les jeunes placés en foyer de groupe (58,8%) de même que ceux placés en centre de réadaptation (53%). Dans les deux cas, ces différences par rapport aux jeunes placés en famille d’accueil sont substantielles et significatives.
La figure précédente rend compte du plus haut niveau d’éducation complété par les participants EDJeP en fonction de leur réponse à la question suivante «Depuis le début de ton placement, est-ce que tu considères que tu as reçu de l’encouragement pour poursuivre tes études après le secondaire de la part de ta famille d’accueil, du personnel des centres jeunesse (DPJ), ou de tout autre professionnel»?
Nos résultats, affichés à la figure précédente, montrent que plus les jeunes placés perçoivent avoir été encouragés à poursuivre leurs études au-delà du secondaire, plus ils ont tendance à avoir un haut niveau d’étude complété. Nous avons donc des indications que les jeunes placés qui se sentent soutenus en tirent des bénéfices réels. Ces bénéfices sont ici d’autant plus importants que l’éducation est bien entendu un élément crucial pour le devenir des jeunes.