Une étude similaire en France
En complément du suivi longitudinal, EDJeP a été conçue de manière à permettre des analyses comparatives avec d’autres études internationales importantes. EDJeP s’inscrit en miroir de L’Étude Longitudinale sur l’accès à l’Autonomie des jeunes en Protection de l’enfance (ELAP) menée en France. D’importants arrimages avec l’équipe menant ELAP permettront une comparaison internationale qui élargira encore davantage les connaissances produites par l’étude.
L’Étude Longitudinale sur l’accès à l’Autonomie porte sur les conditions de vie, de préparation et d’accès à l’autonomie des jeunes accueillis à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) ainsi que sur leur devenir et leurs conditions de sortie du dispositif d’aide.
Le projet ELAP est né à l’initiative de chercheurs qui travaillent de longue date sur le « passage à l’âge adulte » et les parcours des jeunes en protection de l’enfance. Il réunit une équipe de recherche pluridisciplinaire, composée de démographes, de sociologues, de géographes, de spécialistes de sciences de l’éducation, rattachés au Laboratoire Printemps ou à l’Institut National d’études Démographique (Ined).
Isabelle FRECHON, chargée de recherche au Laboratoire Printemps (CNRS UMR 8085) pour le domaine socio-démographique, depuis 2005 et qui s’intéresse aux trajectoires de la prise en charge en protection de l’enfance, à la période de la sortie de placement et au devenir adulte des anciens placés, est la chercheure principale et responsable du projet ELAP.
Quatre vagues d’enquêtes ont été menées entre 2013 et 2019 auprès de jeunes en fin de parcours à l’Aide sociale à l’Enfance :
• En 2013-2014, plus de 1600 jeunes âgés de 17 à 20 ans accueillis en protection de l’enfance ont répondu à un questionnaire sur leurs conditions de vie et leurs projets.
• En 2015, 18 mois plus tard un sous-échantillon de la première vague a répondu à un second questionnaire. Il s’agit des jeunes qui avaient 17 ans en vague 1 afin de mieux comprendre qui sont les jeunes qui ont poursuivi en contrat jeune majeur et qui sont ceux qui sont sortis. Et tous les jeunes qui avaient entre 19,5 et 20 ans qui ont atteint 21 ans au moment de la passation du second questionnaire. 756 jeunes ont répondu à ce questionnaire qui aborde la situation d’activité, les ressources financières, le logement, l’entourage, l’accès aux soins et les conditions de sortie.
• En 2016-2017 : Un collectif de chercheuses a mené des entretiens auprès de 107 jeunes ayant répondu aux deux premières vagues quantitatives. Plusieurs thématiques sont développées, comme les sorties précoces, l’entrée dans la conjugalité et la parentalité, l’accès au logement social, la participation et l’engagement des jeunes placés, etc.
• En 2018-2019, une dernière vague d’entretiens a été réalisée auprès des mêmes jeunes – agés de 22 et 24 ans – ayant répondu l’année précédente. Il s’agissait de réactualiser leur situation sociale et familiale et de développer de nouvelles thématiques comme la question de l’orphelinage qui touche un jeune sur trois.
• Parallèlement à ces collectes les fins de parcours en protection de l’enfance de l’ensemble des jeunes échantillonnés ont été reconstitués à partir des bases de données administratives des services départementaux de protection de l’enfance. Ce travail a été mené par Lucy Marquet, Maitre de Conférence au Clersé (UMR 8019, Université de Lille)
Pour en savoir plus sur ELAP: https://elap.site.ined.fr
L’ensemble des publications sont en ligne: https://elap.site.ined.fr/fr/resultats/publications/