Chercheur principal : Eduardo González Castillo (CRÉVAJ)
Co-chercheur : Martin Goyette (ÉNAP, Titulaire CRÉVAJ / EDJeP)
Projet de recherche sur l’évaluation du programme « Travail de rue » de l’organisme communautaire « Café-jeunesse multiculturel » de l’arrondissement de Montréal-Nord. Le but général de cette évaluation était de faire le bilan de la situation actuelle du programme après neuf ans de financement de la Ville de Montréal.
En janvier 2013, à la suite d’un appel de propositions à la communauté scientifique dans le cadre de l’Entente administrative de développement social et de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale entre la Ville de Montréal et le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, la Chaire de recherche du Canada sur l’évaluation des actions publiques à l’égard des jeunes et des populations vulnérables s’est vu confier une subvention pour évaluer le programme « Travail de rue » de l’organisme communautaire « Café-jeunesse multiculturel » de l’arrondissement de Montréal-Nord. Le but général de cette évaluation était de faire le bilan de la situation actuelle du programme après neuf ans de financement de la Ville de Montréal.
Les recommandations
À la Ville de Montréal :
- La prolongation du programme Travail de rue de Café-jeunesse.
- L’augmentation et la protection de l’enveloppe budgétaire allouée afin d’assurer l’embauche à temps plein des quatre travailleurs de rue et la stabilité dans le travail de tous les employés associés au programme.
À Café-jeunesse :
- D’encourager la présence active des collaborateurs du programme Travail de rue dans les différentes rencontres organisées par les espaces de concertation.
- De réaliser périodiquement des activités d’échange d’information qui, sans nuire à son mandat, permettent aux autres organismes communautaires et à la population (dont les jeunes) de mieux connaître et de mieux comprendre le travail de rue. Cette activité pourrait être la base d’un partenariat fonctionnel.
- De créer une stratégie de suivi plus standardisée au sujet des jeunes rencontrés par les travailleurs de rue. L’utilisation d’une sorte de « feuille de route » contenant des informations socioéconomiques générales du jeune concerné (identifié avec un pseudonyme) et une description succincte de sa situation et son évolution pourrait être très utile à cet égard (voir Pomerleau 2006).
- D’encadrer les activités de formation offertes aux travailleurs de rue dans une stratégie plus structurée.
Aux partenaires institutionnels et communautaires du programme
- De mettre en marche un mécanisme ou d’une activité périodique de diffusion et d’information (annuelle ou biannuelle) des programmes et des actions de différents organismes communautaires du quartier.
- De stimuler la complémentarité, le respect et la compréhension des mandats parmi les différents organismes communautaires de Montréal-Nord. Comme Simard et al. (2003 : 149) le disent : « pour collaborer, il faut d’abord que les travailleurs de rue et les intervenants et intervenantes se reconnaissent mutuellement des compétences et une légitimité d’intervention ».